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Renforcement des règles pour les « passoires thermiques » : ce que ça change

Le durcissement des obligations pour les logements classés F et G accélère. Qui est concerné, quels coûts et quelles aides existent pour éviter une forte hausse des loyers ou la dévalorisation du patrimoine ?

Équipe Finomo

Rédaction collaborative

22 décembre 20258 min de lecture

La pression réglementaire sur les logements énergivores (les fameuses « passoires thermiques ») continue de monter en France. Après plusieurs lois et décrets visant à interdire progressivement la location des logements les plus énergivores, les pouvoirs publics ont annoncé une nouvelle phase d’obligations pour accélérer les rénovations. Ces mesures ont un impact concret pour propriétaires bailleurs, locataires et candidats à l’achat : calendrier de mise en conformité, coûts estimés, aides mobilisables et comportements à adopter dès maintenant.

En bref — qui est touché et quel calendrier ?

Les logements classés F ou G au diagnostic de performance énergétique (DPE) restent au cœur des mesures. Les grandes lignes : étalement des interdictions de location progressif selon l’étiquette énergétique et obligations de travaux sous peine d’amendes ou d’interdiction de signature de nouveaux baux. Le calendrier national prévu par les textes précédents visait déjà à interdire la mise en location des logements les plus énergivores d’ici 2028 pour les G, puis élargissement aux F par étape. Les récentes annonces précisent désormais les contrôles et renforcent les sanctions administratives pour non-respect.

Pourquoi c’est important (variant: conséquences pour budget et marché immobilier)

Concrètement, un propriétaire d’un logement classé G risque :

  • De ne plus pouvoir renouveler ou signer de nouveaux baux si le bien n’est pas rénové.
  • De voir la valeur locative et la demande baisser, et donc la valeur patrimoniale se dégrader.
  • De devoir engager des travaux souvent coûteux (isolation, changement de chaudière, ventilation) sous plusieurs milliers à dizaines de milliers d’euros selon le logement.

Pour les locataires, la bonne nouvelle est que l’interdiction de location vise à améliorer le confort et réduire les factures énergétiques ; la mauvaise est que des propriétaires pourraient compenser le coût des travaux par une hausse de loyer au renouvellement, surtout sur les marchés tendus.

Chiffres et ordres de grandeur

Selon l’INSEE et l’Ademe, plusieurs millions de logements privés en France sont encore classés F ou G. Le coût médian d’une rénovation thermique performante (passer d’un G/F à un D/C selon le type de logement) varie fortement : de 8 000 € pour des mesures ciblées (isolation des combles, régulation de la chaudière) à 30 000 € ou plus pour une rénovation globale sur une maison individuelle. Les aides publiques (voir ci‑dessous) peuvent couvrir une part significative selon les revenus et la nature des travaux.

Quelles aides mobiliser ? (variant: financements et aides publiques essentielles)

Avant d’envisager des travaux, cartographiez les aides possibles :

  • MaPrimeRénov' (site officiel : https://www.maprimerenov.gouv.fr/) : aide principale pour les ménages modestes et intermédiaires, montant variable suivant gain énergétique et revenus.
  • ANAH (Agence nationale de l’habitat, https://www.anah.fr/) : subventions pour propriétaires occupants modestes et pour propriétaires bailleurs sous conditions de loyers encadrés.
  • Éco‑PTZ : prêt à taux zéro pour financer des travaux de rénovation énergétique.
  • Certificats d’économies d’énergie (CEE) et aides locales : dispositifs complémentaires parfois cumulables.

Consultez les simulateurs officiels (MaPrimeRénov, ANAH) pour obtenir une estimation précise des montants mobilisables.

Actions concrètes pour chaque profil

Propriétaire bailleur :

  • Faites un audit énergétique si le DPE est F ou G ; l’audit oriente les travaux les plus efficaces.
  • Priorisez les travaux à plus fort impact COEFFICIENT/prix : isolation des combles, chaudières performantes, étanchéité des fenêtres.
  • Montez un dossier d’aides avant travaux (MaPrimeRénov, ANAH, éco‑PTZ) ; certains dispositifs requièrent des devis signés post‑acceptation.
  • Prévoyez financièrement une partie non subventionnée et anticipez un scénario de location suspendue durant les travaux.

Locataire :

  • Demandez au propriétaire le DPE et les éventuels audits ; si le bien est classé G/F, informez‑vous sur les droits (certains dispositifs protègent contre l’augmentation injustifiée du loyer).
  • Recherchez les offres labellisées « logement rénové » si votre priorité est réduire votre facture énergétique.

Points de vigilance

Méfiez‑vous des solutions « clés en main » sans vérification : certains prestataires proposent des packs de rénovation sans étudier la compatibilité avec le bâti. Vérifiez l’éligibilité aux aides avant de signer et demandez plusieurs devis. Enfin, anticipez un mois‑clé : les travaux majeurs peuvent prendre plusieurs semaines, avec impact sur l’occupabilité.

Sources officielles

Ministère de la Transition écologique — DPE et réglementation : https://www.ecologie.gouv.fr/diagnostic-de-performance-energetique

ANAH — aides et conditions : https://www.anah.fr/

MaPrimeRénov' : https://www.maprimerenov.gouv.fr/

ADEME — estimations techniques et guichets : https://www.ademe.fr/

En conclusion, le renforcement des règles sur les passoires thermiques accélère une dynamique de rénovation qui sera coûteuse à court terme pour certains propriétaires mais bénéfique à moyen terme pour les ménages (meilleur confort, factures en baisse) et pour la valeur des logements conformes. Anticipez, simulez vos aides, et priorisez les travaux qui génèrent le meilleur rapport coût/baisse de facture.

Équipe Finomo

Rédaction collaborative

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